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Année : 2020

Municipales : pour débattre quand même

J’ai recensé un peu plus haut certains inconvénients de la configuration d’une élection municipale à candidature unique. Sans projet alternatif, c’est en effet une occasion de débat contradictoire qui serait manquée. La liste que je conduis, « Callian 2020 », n’a pas souhaité que cette absence de liste d’opposition escamote le débat. Les circonstances qui ont entouré notre première réunion publique, tenue le 13 février dernier, avec l’intervention de militants et d’associatifs extérieurs à la commune, nous y ont paradoxalement aidés. Chacun a bien vu que l’interpellation, les questions directes ou critiques n’étaient pas indésirables (ce qui n’a pas étonné ceux qui connaissent ma pratique quotidienne des échanges sur les réseaux sociaux), et la qualité du débat a fait honneur à l’exercice. Dorénavant sans concurrent, ce qui n’est avéré que depuis le 27 février dernier, nous poursuivons notre campagne dans le même esprit, là où d’autres considèreraient sans doute qu’il n’est plus besoin de rien faire. Ainsi, nous donnerons ce vendredi 6 mars une nouvelle réunion publique dans la plaine de Callian, au centre Agora, où la part belle sera donnée, non pas à un monologue du candidat tête de liste, mais au jeu des questions-réponses sans aucune exclusive. 

Municipales en pays de Fayence, des situations disparates

La période de dépôt des listes ayant pris fin, toutes les listes candidates à l’élection municipale dans les communes du pays de Fayence sont désormais connues. Il existe en gros deux sortes de cas de figure. Le premier cas de figure est celui des communes dont les maires ne se représentent pas : sans surprise, ce sont les élections qui s’annoncent les plus disputées, en tous cas sur le plan du nombre de listes, 5 à Bagnols, 4 à Fayence et 3 à Tanneron. Mons, dont le maire ne se représente pas non plus, est un cas particulier dans la mesure où le mode de scrutin permet encore le panachage et donc des listes partielles de dernière minute. Le second cas de figure est celui des communes dont le maire se représente, ou bien avec un concurrent (Montauroux, Saint Paul et Seillans) ou bien sans, comme c’est le cas à Callian et à Tourrettes. 

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Actualité : Fontsante, des clés pour décrypter l’opération de dénigrement

Depuis à présent sept semaines, une campagne soigneusement planifiée de dénigrement systématique du projet Fontsante a été déclenchée par des instigateurs qui ne sont pas tous visibles, et dont très peu vivent sur le territoire qu’ils prétendent venir régenter. Cette campagne se fonde sur le matraquage d’une équation simple : Fontsante = Cavallier = Suez = pollution. J’ai déjà eu l’occasion (voir ici : https://www.francoiscavallier.com/actualite-fontsante-une-actualite-artificielle/ ) de rappeler ce qu’il en est de la réalité du portage du projet, malgré quelques crises d’amnésie survenues depuis et sur lesquelles je reviens plus loin à propos du SCOT*. 

*SCOT : schéma de cohérence territoriale

Fontsante : une campagne de dénigrement qui cache une manœuvre de diversion

Un bon moyen de connaître le crédit accordé par quiconque à ses propres arguments, c’est de tester ses dispositions au débat contradictoire. En l’espèce, il est constant que cette dimension contradictoire a toujours été fuie par le maire des Adrets et son premier cercle. Lorsqu’ils organisent des réunions publiques, il ne leur vient pas à l’idée d’inviter le porteur du projet à s’expliquer. Lorsqu’ils sont invités au comité de pilotage, c’est-à-dire à chaque fois, ils y pratiquent la politique de la chaise vide. C’est qu’il n’est plus question de discuter, mais, au contraire, de parvenir à ranger le plus vite possible chacun et chacune dans une case hermétique, afin de s’épargner les désagréments d’un débat contradictoire. Il y a d’un côté les pollueurs cupides (Suez et Cavallier), et de l’autre les sauveurs du lac et de l’environnement. Si l’on y regardait de plus près, on verrait pourtant bien aux Adrets quelques problèmes environnementaux à régler, comme par exemple une station d’épuration largement défaillante depuis des années, comme aussi la présence d’une déchetterie communale en plein périmètre de protection rapprochée du lac, et qui est, car plus c’est gros plus ça passe, l’un des lieux d’implantation des célèbres banderoles « Sauvons le Lac ». 

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Echos : mars 2020, des élections municipales et communautaires

Les 15 et 22 mars auront lieu les élections municipales, d’où seront aussi issus les conseillers communautaires. J’ai décidé d’y être candidat, avec une équipe équilibrée et représentative, entre anciens et nouveaux (à parité), mais aussi sur le plan générationnel, sociologique et géographique. Cette équipe aura le plaisir de vous accueillir ce jeudi 13 février à 18h30 à l’Espace Bourgain afin de présenter les colistiers qui la composent et le projet qu’elle porte. La continuité du travail que je mène depuis quatre mandats y est poursuivie, mais avec une inflexion majeure dont la raison est dans tous les esprits. Depuis 1995, cette action a toujours visé à équiper la commune, à maîtriser son développement, et préserver le rôle du village (le village piéton l’été en est un beau symbole), à cultiver la proximité et la réactivité des services publics. Il faut dorénavant donner à ces deux axes le tournant environnemental imposé par l’urgence climatique, non plus comme un domaine « à part » de l’action publique mais comme un prisme transversal qui en concerne tous les domaines. C’est d’ailleurs tout sauf une nouveauté dans une commune qui est déjà « à énergie positive » grâce à sa centrale solaire, la plus grande de l’Est-Var. Il faut maintenant aller plus loin, organiser d’autres transitions : parlons-en ensemble dès jeudi soir, et pendant toute cette période de campagne. 

Actualité : Fontsante, un SCOT à l’insu de leur plein gré ?

Même parmi ceux qui s’opposent à ce projet Fontsante, beaucoup ont bien compris que ce projet n’était pas le projet de Callian tout seul. La présence de la communauté de communes au jury ayant désigné le lauréat de l’appel à projet, sa participation aux réunions préparatoires ont débouché sur une inscription du projet au SCOT* du pays de Fayence. Lorsque ces opposants demandent des comptes sur ce point au président de la communauté de communes ainsi qu’à l’élu chargé du SCOT, la réponse qu’ils obtiennent en ce moment relève d’une stratégie de défaussement des plus étonnantes. Ils auraient inscrit au SCOT un tout petit projet de valorisation qui serait devenu ensuite, à leur corps défendant et dans leur dos, un grand projet de décharge. Ainsi expliquent-ils dorénavant lutter contre ce projet qu’ils ont adoubé hier. Je suis certes attendri de me voir ainsi prêter beaucoup de pouvoir de ruse et de manipulation, domaine dans lequel pourtant je ne leur arrive pas à la cheville. Mais, au-delà du caractère piteux de cette dérobade, c’est là un argument particulièrement absurde. Car si comme ils le prétendent ce projet n’est plus conforme au SCOT, quelles raisons ont-ils de craindre, comme ils le disaient publiquement vendredi soir dernier, qu’il soit accordé par l’Etat ? Dire que l’Etat peut accorder ce projet, c’est reconnaître implicitement qu’il est évidemment, de façon inchangée, parfaitement conforme au SCOT ; comme l’est d’ailleurs, dans la même rubrique, le casier 4 de Bagnols-en-Forêt. Je ne peux que conseiller sur ce sujet la lecture de l’article ci-dessous émanant du blogueur Pierre Ratcliffe : https://justpaste.it/6lsz4

*SCOT : schéma de cohérence territoriale

Fontsante et la question de la santé publique

Brandir l’épouvantail de la pollution, c’est laisser penser que là où il existait auparavant une nature vierge (alors qu’on parle d’une mine de spath-fluor polluée à l’arsenic dont la dépollution est hors compétence de la collectivité), on va amener pour décharge les déchets polluants et malodorants des autres. Alors que le projet en question n’est pas une décharge de déchets ménagers, mais un centre de valorisation et de recyclage de déchets non ménagers, dans une logique d’économie circulaire. Brandir l’épouvantail des « déchets du 06 », c’est oublier que dorénavant le Var est lui-même un plus gros producteur de déchets de chantier que les Alpes-Maritimes, et que nos propres besoins suffiraient donc largement à justifier un tel outil, même si dorénavant la règle administrative a fait de l’Ouest-06 et de l’Est-Var une seule et même zone de chalandise sur ce sujet (c’est le fameux territoire azuréen du SRADDET*).

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Echos : Loi « Engagement et Proximité », du concret bienvenu

Il y a bien longtemps qu’un texte ne s’est pas autant et aussi concrètement adressé à la quotidienneté de ce que c’est que d’être élu local, que la loi « Engagement et Proximité », qui vient d’être adoptée, et qui a été publiée au Journal Officiel le 28 décembre dernier. Ce travail abouti doit être mis au crédit de Sébastien Lecornu, que j’ai l’honneur de connaître, et à qui ses expériences de maire de Vernon et de président, à moins de trente ans, du conseil départemental de l’Eure, ont donné la mesure de la difficulté du travail d’un élu local. 

Le texte crée un pacte de gouvernance pour redonner aux maires une place centrale dans les intercommunalités. Des facultés de reprendre en main des compétences transférées (eau, à voir ci-dessus, tourisme, etc.) leur sont conférées. Des pouvoirs de police élargis leur sont octroyés en matière d’urbanisme, de litiges de voisinage ou de nuisances environnementales. Leurs droits à être formés, à être protégés, et à être mieux reconnus sont mis en pratique, et il était temps à l’heure où sans doute plusieurs centaines de communes seront sans candidats aux élections municipales, et où beaucoup de maires sortants seront seuls candidats dans la leur plutôt par défaut que par adhésion. 

Chaque étude d’opinion montre que le maire, parce qu’il est l’incarnation de la proximité, parce qu’il est « à portée d’engueulade », est celui des élus auquel nos concitoyens conservent le plus leur confiance. Il était donc important, dans un contexte de décentralisation accélérée, de combler une partie du décalage qui se creusait entre ses responsabilités et ses pouvoirs ; et c’est la vertu de cette loi que de commencer à remonter la pente sur ce sujet. 

Actualité : transfert de la compétence Eau et Assainissement, les dernières nouvelles

Cette fois, c’est sûr, mais on ne sait pas pour combien de temps… Les compétences Eau et Assainissement sont de fait exercées par la communauté de communes du pays de Fayence depuis ce 1er janvier. Le feuilleton de ce transfert à l’intercommunalité Eau et Assainissement a connu un nouvel épisode récent avec le recours intenté par les trois communes de Callian, Tanneron et Tourrettes contre l’arrêté préfectoral validant les nouveaux statuts de la communauté de communes du pays de Fayence. 

Le fond de ce recours n’est pas une question de gloriole ou de guerre de personnes, mais la résolution d’un conflit de normes, dans la mesure où deux normes s’opposent. La première norme est la loi du 3/8/18 (dite Ferrand-Fesneau) permettant de repousser le transfert de la compétence obligatoire « Eau et Assainissement » sous la condition de constituer une minorité de blocage que les trois communes ont effectivement bien constituée à temps et dans les règles. La seconde norme vient de la faculté de transfert « volontaire » d’une compétence communale sous d’autres conditions de majorité, biais utilisé par la CCPF pour contourner la minorité de blocage. En l’espèce ces normes s’opposent, tant la création d’un dispositif législatif spécifique instaurant une minorité de blocage n’a jamais été conçue pour coexister avec un mécanisme de transfert dit « volontaire ». Considérer qu’un transfert volontaire peut intervenir en dépit de la mise en œuvre d’une minorité de blocage instaurée par une loi postérieure, au mépris en plus du principe qui fait qu’une loi générale ne peut déroger à une loi spéciale, revient tout bonnement à la priver de sens. 

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Actualité : Fontsante, une actualité artificielle

En cours d’instruction pour de très longs mois, le dossier Fontsante n’a aucune actualité, sinon celle de l’agenda électoral de ceux qui s’en servent pour exister politiquement, ce qui ne devrait échapper à personne. A cette occasion, un vaste dispositif de propagande, au financement obscur, tente d’envahir les ronds-points, les bas-côtés et les réseaux sociaux, sans trop s’embarrasser d’éléments factuels. Or : 

  • Fontsante, c’est « Callian tout seul » : FAUX

Callian est certes le propriétaire du foncier de l’ancienne mine, situé sur le territoire de Tanneron, commune favorable au projet. Mais le projet dont elle a proposé le principe a vu son lauréat consacré par un jury communautaire. Ce projet est inscrit au SCOT* du pays de Fayence, lui-même approuvé à l’unanimité par la CAVEM*. Il est inscrit au plan régional des déchets. C’est donc tout sauf le projet de Callian tout seul. Et c’est un projet qui n’est plus entre nos mains depuis longtemps : le dossier de demande d’autorisation a été déposé par le pétitionnaire auprès de l’Etat. C’est l’Etat qui décide qu’une ICPE* se fait ou non. C’est auprès de son représentant, lors de l’enquête publique qui sert à ça, qu’il faut s’exprimer. L’élection municipale n’est pas l’enquête publique sur Fontsante. 

  • Le projet va polluer le lac : FAUX

Le postulat d’une interaction entre la mine et le lac est faux. Sinon jamais la mine n’aurait été exploitée pendant presque deux décennies en même temps que le lac servait déjà de réserve d’eau destinée à la potabilisation. Le projet choisi, valorisant des déchets inertes et non dangereux, est le seul qui s’interdit toute activité sur le périmètre de protection des eaux du lac, ce dont la commune des Adrets ferait bien de s’inspirer pour sa déchetterie, et son projet de pôle logistique, qui sont, eux, dans ce périmètre. En dehors de ce périmètre, les eaux de ruissellement sont orientées dans l’autre bassin versant. Les eaux de ruissellement d’une ICPE* aux normes ne sont pas polluées, contrairement à ce qui sort aujourd’hui d’un site pollué à l’arsenic, et dont la dépollution relève de la responsabilité de l’Etat dans le régime minier. Il n’est évidemment pas question que l’Etat accorde un tel projet si le moindre risque pèse sur le Lac de Saint-Cassien. 

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