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Mois : février 2021

Transfert de l’eau et de l’assainissement : il faut tourner la page

L’article que j’avais consacré le mois dernier à la nouvelle jurisprudence sur le transfert de compétence aura été un des plus lus depuis que ma lettre existe, ce qui est le signe de l’intérêt que beaucoup portent à cette question. 

Je n’y reviens que pour répondre à certaines des réactions que j’ai eues, et qui me font grief de ne pas aller jusqu’au bout, c’est-à-dire de ne pas utiliser la décision du tribunal administratif de Montpellier pour à mon tour tenter de faire annuler la modification des statuts de la Communauté. Pourquoi, me demande-t-on par exemple, ne pas aller jusqu’au bout maintenant que la justice vous a donné raison ? Pour deux raisons, dont l’une tient à l’esprit de responsabilité et l’autre à l’esprit de démocratie

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Manger mieux : nos cantines en transition

C’était un fait de société : chacun se préoccupe de plus en plus de la qualité de son alimentation, et du lien entre son alimentation et sa santé. Le premier confinement nous a donné comme seule ouverture au monde l’acte de cuisiner. Les attentes des parents d’élèves vis-à-vis des cantines scolaires s’en sont ressenties. Et c’est un phénomène massif puisque dans nos communes les demi-pensionnaires représentent une part extrêmement importante des élèves, que ce soit à nos deux collèges ou dans nos écoles communales. 

Lorsque j’ai commencé mon parcours public, les attentes dans ce domaine n’étaient pas les mêmes. Les parents attendaient surtout un repas peu coûteux et équilibré. Dans un second temps, des questions de convictions et de communautarisme (véganisme, demande de viande hallal) ont commencé à émerger, mais ce ne sont pas elles qui doivent guider ces services publics, qui sont laïcs et non obligatoires. Des parents qui seraient mécontents de ce qui est servi à la cantine sur ce terrain-là ont toujours la faculté de faire déjeuner leurs enfants par eux-mêmes. 

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COVID-19 : le temps de la vaccination

Le but de cet article n’est pas de juger de l’utilité et de l’opportunité du vaccin, enfin plutôt des vaccins puisqu’aujourd’hui trois sont autorisés en France (Pfizer-BionTech, Astra Zeneca et Moderna). Sur ce sujet sensible, je n’ai pas d’état d’âme, et me ferai vacciner dès que possible, non seulement pour ma propre protection, mais aussi par égard pour les nombreuses personnes que je fréquente si je devenais porteur asymptomatique. Mais aussi pour des victimes collatérales qu’on oublie : celles qui souffrent d’autre chose et qui ne consultent plus ou qui sont moins traitées. A titre d’exemple, le diagnostic des cancers a baissé de 20% l’an dernier en France. Cela ne veut pas dire hélas qu’il y a moins de cancers, mais qu’ils sont moins dépistés. Y remédier, c’est le but commun des mesures qui visent à ne pas laisser engorger l’hôpital public : le couvre-feu, le confinement et la vaccination. Qui d’entre nous n’a pas parmi ses proches quelqu‘un qui se bat contre ce fléau ? Pensons-y de façon responsable en cette journée mondiale contre le cancer, ce jeudi 4 février où ces lignes sont écrites. 

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Transfert du LIDL de Callian

Un certain émoi s’est emparé des réseaux sociaux (mais au fond, ils sont faits pour cela…) au sujet du transfert du LIDL à Callian. Les questions qui nous sont posées renvoient à deux types de problématique : d’un côté, sur l’artificialisation d’un terrain pour l’instant à « l’état naturel », et de l’autre côté sur le besoin ou non de nouvelles grandes surfaces alimentaires en pays de Fayence. Ce sont des interrogations qui sont légitimes et je veux ici y répondre. 

S’agissant d’abord des parcelles concernées, elles sont incluses dans la zone dite UF, c’est-à-dire commerciale, depuis 2001, soit depuis vingt ans. Ce n’est donc pas le résultat d’une initiative récente, mais celui d’une décision qui consistait à l’époque à trouver des moyens pour une commune qui en manquait cruellement. Non pas pour servir un actionnaire ou une personne privée, mais pour équilibrer des services publics. Il y a une certaine schizophrénie ambiante sur ce sujet : tout le monde voudrait une route bucolique dans la plaine mais chacun veut trouver au plus près de chez lui tous les biens de consommation possibles. Les propriétaires de terrains veulent que le leur soit constructible, mais pas que leur acheteur puisse construire. Mais nous ne pouvons pas être une banlieue-dortoir, nous avons besoin d’activité, et d’ailleurs une part croissante (toujours minoritaire mais régulièrement croissante) de nos actifs travaille sur place au lieu d’aller travailler (et de consommer) dans les Alpes-Maritimes. Freiner l’évasion commerciale est un enjeu majeur pour le pays de Fayence. 

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