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Mois : octobre 2020

5 G : une polémique bien de notre temps

Après les frondes contre le compteur Linky ou contre les vaccins entre autres, une nouvelle polémique arrive avec la mise aux enchères par l’Etat des fréquences de la 5G auprès des opérateurs de téléphonie. Ce qui est en cause à chaque fois, c’est que le développement technologique s’emballe, et que les politiques manquent d’expertise techniquement fiable ou moralement neutre qui puisse les aider à statuer dans un sens ou dans un autre. Les avis sont donc très partagés, et les peurs, fondées ou non, ne sont pas absentes. 

Les uns s’appuient sur des considérations de compétitivité économique et de souveraineté technologique. Ils font valoir que plus de 20 pays ont déjà mis en œuvre cette technologie et qu’il n’est pas question pour la France de se laisser déclasser. Diverses études viennent étayer l’idée selon laquelle cette technologie serait porteuse de grands espoirs en termes de croissance et d’emploi. Ce n’est pas forcément là une vue qui ignore les problématiques environnementales, au contraire. On peut imaginer que le déploiement massif d’objets connectés que la 5G va permettre réduira le nombre de déplacements, développera la télé-médecine, optimisera la consommation de matières premières, ou de mieux cibler l’usage des produits phytosanitaires. Cela rencontre un vrai débat de fond : celui de savoir si la transition écologique passe par le refus de la croissance et du progrès technologique ou s’ils en sont au contraire le seul levier possible

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Ordures ménagères : vers la redevance incitative

Un passionnant débat communautaire se développe sur la question de la redevance incitative. Un constat très clair est à l’origine de cette question. 

Certes nos performances en matière de produits de la collecte sélective continuent de s’améliorer avec, par exemple, 36 kgs de verre/habitant (ce qui est une fois et demie mieux que la moyenne régionale), ou encore 42 kgs/hab de papiers ou d’emballages ménagers. Il en résulte logiquement une diminution des ordures ménagères dites résiduelles qui sont collectées, avec un passage de 393 kg/hab en 2017, à 383 en 2018 puis à 376 en 2019. 

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PLUI : intercommunaux, mais pas trop…

La loi ALUR est souvent invoquée pour ses effets sur la densification des zones constructibles. Cet effet visible au quotidien ne doit pas occulter une autre bombe à retardement contenue dans cette même loi. Il s’agit du caractère automatique de la transmission de la compétence « urbanisme » à l’intercommunalité, et donc le passage des plans locaux d’urbanisme (PLU) conduits par les conseils municipaux à un plan local d’urbanisme intercommunal (PLUi) conduit par un conseil communautaire. Une première échéance était intervenue en 2017. A cette époque la transmission aurait été automatique sauf constitution d’une minorité de blocage : l’opposition d’au moins 25% des communes représentant au moins 20% de la population. A vrai dire l’opposition à cette transmission à cette époque n’avait pas été marginale, puisque les neuf communes unanimes du pays de Fayence avaient rejeté cette transmission automatique. 

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Prévention des inondations : une actualité dramatique à nos portes

La catastrophe qui vient de toucher les vallées de la Vésubie, de la Tinée et de la Roya (mais aussi nos voisins ligures) démontre une fois de plus que les phénomènes climatiques extrêmes tendent à se multiplier. La prévention des inondations, et la maîtrise du ruissellement induit par la densification de l’urbanisme que la loi ALUR a permise, est une priorité de nombreuses collectivités. La commune de Callian en a fait l’une de ses trois priorités du mandat qui commence.

C’est que ces questions relèvent du croisement, d’ailleurs parfois peu clair sur le plan opérationnel, de deux compétences. Il y a d’un côté celle qui est relative au pouvoir de police du maire (compétence communale), et de l’autre celle qui relève de la compétence GEMAPI (gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations). Cette dernière compétence est communautaire, mais a été transmise dans notre cas au SMIAGE maralpin, syndicat mixte composé essentiellement par le Département des Alpes-Maritimes. 

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Création d’une police de l’environnement à Callian

C’est une sensibilité qui monte en flèche, notamment avec l’épidémie que nous subissons et avec les dérèglements climatiques : chacun est de plus en plus sensible aux questions environnementales et c’est tant mieux. L’équipe de candidats que je conduisais lors des élections municipales avait donc adopté dans son programme l’idée de la création d’une police municipale de l’environnement. En ce début du mois d’octobre, cet engagement va se concrétiser avec l’affectation à temps plein (ou presque) d’un des agents de l’effectif actuel de la police municipale de Callian sur une fiche de poste orientée vers la prévention et la répression des incivilités environnementales. 

Trois volets structurent cette fiche de poste : 

  • Un volet sanitaire avec le suivi de la propreté du village, la lutte contre les déjections canines et la surveillance des points d’apports volontaires (qui vont être équipés de caméras volantes) et des conteneurs collectifs
  • Un volet de sécurité sur les risques naturels avec le contrôle des obligations de débroussaillement et d’entretien des gués, vallons, grilles. Cela peut englober aussi le contrôle de l’état des chemins communaux, de leurs abords, ou de leur remise en état après chantiers

Un volet environnemental pur avec la lutte contre les dépôts sauvages, les écobuages intempestifs, les usages outranciers ou provocateurs de l’eau en période de restriction

Naturellement, lorsque le besoin s’en fera sentir (congés de son chef de service ou besoins en période festive ou estivale), l’intéressé retrouvera ponctuellement ses fonctions antérieures. La polyvalence est nécessaire en termes de ressources humaines pour une commune de la taille de la nôtre. Mais cette avancée nous donne en la matière les moyens de nos ambitions.