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Mois : juillet 2020

Installation de l’exécutif communautaire

C’est dans une ambiance bien singulière que le conseil communautaire (tableau ci-dessus) a été installé ce samedi 11 juillet. Il n’y a pas de démocratie (pour ce qu’il en reste) sans pluralité ou sans contradiction : j’ai donc présenté une candidature alternative à celle du président sortant. Cette candidature, fondée sur un projet et non sur une intrigue de personnes, était promise à une défaite certaine, car elle était grevée par un triple handicap à peu près insurmontable : 

  • La sur-représentation des grandes communes

Le conseil communautaire de 2014 comportait 32 membres, dont 10 pour Fayence et Montauroux. Celui de 2020 en comporte 30, dont 12 pour Fayence et Montauroux. Le poids de ces deux grandes communes est donc passé de 31% à 40%, ce qui est considérable. Précisons que cette évolution n’est pas le résultat d’une volonté manœuvrière des communes en question, mais que c’est simplement l’application de la loi. Ainsi une page s’est vraiment tournée dans la construction de l’intercommunalité locale, guidée à ses débuts par l’égalité entre les communes et l’usage du choix du président en dehors des deux grandes communes, choix qu’André Bagur puis Alfred Rolland ont incarné en leur temps parce qu’ils n’en étaient pas les instruments. 

  • Le balancier du pendule électoral était à gauche

Ce premier facteur se combine avec la variation conjoncturelle du moment, c’est-à-dire une forte poussée des votes de gauche et écologistes, qui peut surprendre dans un territoire sociologiquement très orienté à droite, mais qui doit évidemment quelque chose au résultat du confinement, sans lequel on peut par exemple parier que le résultat du second tour de Fayence aurait pu être différent. Dans ce dernier cas le résultat a été acquis avec le soutien actif de la candidate d’extrême-droite, ce qui n’est pas la moindre curiosité du moment. Reste que quatre au moins, dont les deux plus importants en nombre, des maires du territoire ont une image à gauche ou très à gauche. 

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Que dire du second tour des élections municipales ?

Au-delà du pays de Fayence, le second tour des élections municipales dans notre pays ne s’est pas montré avare d’enseignements. 

Le premier est la poursuite des progrès de l’abstention, évidemment dopée en l’occurrence par le COVID, mais dans la lignée d’une tendance qui est continue depuis 1983. Une fraction de plus en plus importante du corps social se détourne du système de représentation classique et considère que le vote ne change plus rien. Il y a même à l’IFOP un acronyme pour désigner cette catégorie : les PRAF, littéralement « plus rien à foutre » (sic). 

Le second est la poursuite d’une forme de dégagisme qui dévore tout sur son passage vote après vote. Tout se passe comme si nos concitoyens expérimentaient, échéance après échéance, des expressions politiques nouvelles, qu’ils ont trouvées dans le macronisme en 2017 avant de flirter avec le RN, LFI, puis les écologistes aux européennes puis au second tour des municipales.

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Les élections sénatoriales devraient avoir lieu à la date prévue

On aurait pu croire que le calendrier chamboulé de cette année si spéciale allait les atteindre à leur tour, mais a priori il n’en sera rien. Sauf nouveau rebondissement, les élections sénatoriales vont se dérouler à la date prévue, soit le dimanche 27 septembre. Rappelons que les 348 sénateurs sont élus par des grands électeurs en deux fois – la moitié du Sénat étant renouvelée tous les trois ans. Le précédent scrutin a eu lieu en 2017, pour l’élection de 170 sénateurs. Celui de septembre prochain renouvellera 178 sièges, dont ceux de notre département. 

Qu’appelle-t-on « grands électeurs » ? Il s’agit de tous les conseillers départementaux, les conseillers régionaux élus dans les départements concernés, les députés et les sénateurs, et enfin une partie des conseillers municipaux, qui constituent l’écrasante majorité des grands électeurs. Parce que la plupart des communes s’attendait à un report, et pour que le scrutin puisse être organisé en temps et en heure, l’Etat a donc convoqué les conseils municipaux de chaque commune ce 10 juillet afin que cette part des grands électeurs soient désignée. Le nombre de grands électeurs dépend du nombre de conseillers municipaux : par exemple il y en a 7 à Callian, et 15 à Fayence et Montauroux. 

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Fontsante, la réalité finira bien par revenir

J’ai évoqué précédemment la caricature du projet Fontsante. Sur ce dossier l’ambiance a basculé dans l’irrationnel. C’est d’ailleurs pour cette raison que j’ai demandé au porteur de projet, qui l’a accepté, de suspendre ce projet en ne donnant pas à la DREAL les pièces complémentaires qui devaient en finaliser l’instruction. Le nouveau conseil communautaire va ainsi pouvoir prendre la mesure des engagements pris par l’ancien. Certes, pour le moment, lorsque les élus communautaires qui avaient approuvé ce projet et se sont ensuite ravisés disent que c’est parce que le projet a changé, ils bénéficient d’une forme de préjugé favorable qui durera ce que durera cette période, mais cette période aura une fin.

Pour ceux qui sont curieux de vérité objective, l’article ci-dessous documente de façon claire cette vérité qui ne peut pour le moment être entendue. Le jour où elle le sera, tôt ou tard, cela n’aura certes plus de conséquences politiques puisque la période électorale sera passée, et c’était bien là ce qui intéressait ceux qui ont changé d’avis. Mais cela aura en revanche des conséquences juridiques. C’est le consentement communautaire qui a mécaniquement lié la commune de Callian par promesse de bail avec le groupement (Suez-Engie-Pasini) que la communauté avait adoubé. C’est ce même consentement communautaire, agrémenté des encouragements constants de divers représentants de la communauté, qui a engendré pour le groupement lauréat des investissements en termes d’étude qui se chiffrent en centaines de milliers d’euros. Si le projet ne se fait pas du fait de l’opposition de l’EPCI qui l’avait approuvé, la question de la compensation viendra évidemment sur le tapis, ce à quoi n’ont peut-être pas pensé ceux qui ont changé d’avis. Or faire peser sur le contribuable un risque financier est peu responsable. C’est pour cette raison que la suspension que j’ai demandée, plutôt que l’abandon, est une solution à la fois démocratique et responsable.

https://paysdefayence.blogspot.com/2020/07/elections-muncipales-tout-sest-joue-la.html