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PLU de Callian : le temps de la révision

La commune de Callian se trouve dans le même cas que toutes les communes rurales situées dans une zone attractive et s’étant dotée d’un plan local d’urbanisme (PLU). Son cas est par exemple très proche de celui de la commune de Montauroux, victime des mêmes phénomènes à une plus grande échelle. En cause ? La loi ALUR qui est venue brutalement priver nos communes du contrôle de leur urbanisme, en supprimant les notions de superficie minimale pour construire et de coefficient d’occupation des sols. Il en est résulté une brusque densification par la division de terrains, laquelle a eu impact majeur sur tous les services publics, les équipements, les réseaux, les voiries, le nombre de classes à l’école, mais aussi sur les risques majeurs comme le ruissellement. Il ne s’agit évidemment pas ici de stigmatiser celles et ceux qui ont fait valoir les droits que cette opportunité créait pour eux, ni non plus les nouveaux arrivants qui sont les bienvenus. Il s’agit en revanche de se donner les moyens de les accueillir dans les meilleures conditions, de leur fournir les services publics qu’ils sont en droit d’attendre, et de reprendre le contrôle de la situation. 

Dans ce contexte, la commune de Callian délibèrera ce mois-ci en vue de réviser son PLU afin de stabiliser sa population. Certes, une modification de ce PLU (processus moins lourd qu’une révision au sens où on n’y révise pas le zonage) avait bien été mise en œuvre entre-temps pour opposer à la loi ALUR des contre-mesures. Il s’agissait essentiellement d’imposer un fort coefficient de surfaces naturelles ou non imperméabilisables. Mais à leur tour ces contre-mesures génèrent des complications, notamment lorsqu’elles ont pour effet de bloquer un pétitionnaire qui ne souhaite pas sub-diviser son terrain mais simplement agrémenter sa maison d’une terrasse, d’une piscine, d’une chambre supplémentaire, etc. 

Il est donc nécessaire de reprendre plus globalement le document, notamment pour trouver des solutions à ces complications. Ce sera l’occasion de neutraliser les opérations importantes qui sont encore possibles dans certains secteurs. Et ce sera aussi le moment pour ré-affirmer la distinction entre l’urbanisation choisie par la commune et celle qu’elle subit, et donc d’arbitrer le sort des zones dites « à urbaniser », soit pour en empêcher l’urbanisation, soit pour n’y permettre que des projets raisonnables. 

http://callian.fr/index.php/l-urbanisme/modification-n-1-du-plu-approuvee-le-23-05-2016