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L’été 2020 : une saison touristique en forme de point d’interrogation

La situation sanitaire semble s’améliorer de façon continue au moment où ces lignes sont écrites. Les bars et restaurants ont pu ré-ouvrir, et des assouplissements des protocoles applicables peuvent raisonnablement être espérés lors des adaptations prévues pour le 22 juin. Il n’en demeure pas moins que cette amélioration est fragile et que, probablement avec peu ou moins d’étrangers, le succès de notre saison estivale, qui dépendra sans doute essentiellement de la clientèle française, reste parfaitement imprévisible. Les recettes de taxe de séjour sont donc destinées à baisser, en raison de l’ouverture tardive des structures, à laquelle risque de s’ajouter une moindre fréquentation estivale, alors même que les recettes de cette période pèsent 71% des nuitées au plan national. L’enjeu est d’importance, puisque le volume de taxe de séjour qui a été perçue l’an dernier était supérieur à 500 000 €. Cette taxe n’est pas un impôt mais une ressource affectée, elle alimente l’office de tourisme intercommunal (O.T.I.). Donc, plus cette ressource sera diminuée, et plus cette autonomie sera compromise, alors même qu’il s’agit là déjà d’un sujet difficile : lorsque tout allait bien l’O.T.I. n’atteignait déjà pas l’autonomie et n’équilibrait son budget qu’avec une subvention d’appoint versée par la communauté. 

Le levier direct dont dispose la communauté pour agir sur ce sujet porte sur la redevance d’occupation domaniale que versent les concessionnaires installés sur les bords du lac de Saint-Cassien, dont le total en année normale s’élève à près de 75 000 €. J’ai été de ceux qui ont milité pour que ces redevances soient d’emblée diminuées de moitié. Cette diminution est assortie d’une clause de revoyure permettant, au début du mois de septembre, de faire le point sur les résultats provisoires de la saison afin de compléter éventuellement cette exonération si nécessaire. Dans le même mouvement, les communes du pays de Fayence ont, toutes, à la connaissance, décidé de ne percevoir aucun droit de place ou de redevance d’occupation du domaine public afin de donner un coup de pouce, aussi symbolique soit-il, à l’activité commerciale dans les centres des villages.