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Commission départementale de coopération intercommunale

A chaque renouvellement municipal et intercommunal, se pose la question de la constitution de la commission départementale de coopération intercommunale. C’est cette commission qui statue sur la composition et le périmètre des intercommunalités, qu’il s’agisse des communautés d’agglomération ou des communautés de communes. C’est dire le caractère stratégique de son rôle, spécialement dans le cas de notre intercommunalité, entité rurale homogène située à équidistance de quatre agglomérations nettement plus puissantes : DPVA (l’agglomération dracénoise) ; CAVEM (celle de Fréjus-St Raphaël) ; la CAPG (celle de Grasse) ; la CPACL (celle de Cannes). 

Les règles qui régissent la composition de cette commission sont assez complexes. Pour un département comme le nôtre, elle est composée d’élus issus de cinq collèges : 

  • Les communes ayant une population inférieure à la moyenne départementale (7030 habitants), avec une subdivision entre les communes de montagne et celles qui ne le sont pas. 
  • Le second collège est constitué par les élus des communes les plus peuplées 
  • Le troisième collège est composé d’élus issus de communes dont la population est supérieure à la moyenne communale en dehors bien sûr des cinq les plus peuplées
  • Le quatrième collège est composé des élus intercommunalités existantes avec là encore une subdivision avec les zones de montagne et les zones qui ne le sont pas
  • Enfin un cinquième collège composé des représentants de syndicats de communes. 

Il apparait que quatre élus du pays de Fayence feront partie de cette commission : il s’agit de Bernard Henry, de René Ugo, de Patrick de Clarens et de votre serviteur. Il s’agit là d’une représentation moins pléthorique que celle que nous avions réussi à constituer au moment de la CDCI de 2014. La stratégie de l’époque et sa réussite constituent d’ailleurs à mes yeux le dernier exemple en date d’une stratégie d’union sacrée entre les élus du pays de Fayence, ce qui n’est pas étonnant dans la mesure où l’exploitation des divisions et des querelles de personnes est hélas devenue la pulsion motrice de notre intercommunalité.

Je ne suis pas sûr que ce luxe soit dans nos moyens, car pendant ce temps-là les grandes manœuvres sont lancées. Le paysage formé par le bloc Var Alpes-Maritimes est en effet très bordé. A l’ouest, la métropole toulonnaise pèse à peu près la moitié du département, en superficie comme en population. A l’est, la métropole niçoise est à peu près dans le même cas à l’échelle des Alpes -Maritimes, et la question qui se pose est celle de l’avenir des territoires intermédiaires dont nous faisons partie. 

Une coordination à présidence tournante unit déjà les communautés d’agglomérations qui nous entourent, mais la question qui se posera un jour est celle de la constitution d’une métropole intermédiaire capable de peser aussi lourd que les deux métropoles qui les entourent. Ce n’est pas forcément une hypothèse dénuée d’intérêt ou qu’il faille rejeter a priori, mais c’est une discussion au sein de laquelle nous n’existerons qu’à proportion de l’unité que nous saurons manifester. Ceux qui ont pris le parti de cultiver les divisions pour leur bénéfice de court terme porteront une lourde responsabilité le jour où des forces supérieures en nombre et surtout en vision nous agrégeront à un ensemble où nous risquerons de n’être plus que des supplétifs. 

http://www.var.gouv.fr/commission-departementale-de-la-cooperation-a8885.html