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Transfert du LIDL de Callian

Un certain émoi s’est emparé des réseaux sociaux (mais au fond, ils sont faits pour cela…) au sujet du transfert du LIDL à Callian. Les questions qui nous sont posées renvoient à deux types de problématique : d’un côté, sur l’artificialisation d’un terrain pour l’instant à « l’état naturel », et de l’autre côté sur le besoin ou non de nouvelles grandes surfaces alimentaires en pays de Fayence. Ce sont des interrogations qui sont légitimes et je veux ici y répondre. 

S’agissant d’abord des parcelles concernées, elles sont incluses dans la zone dite UF, c’est-à-dire commerciale, depuis 2001, soit depuis vingt ans. Ce n’est donc pas le résultat d’une initiative récente, mais celui d’une décision qui consistait à l’époque à trouver des moyens pour une commune qui en manquait cruellement. Non pas pour servir un actionnaire ou une personne privée, mais pour équilibrer des services publics. Il y a une certaine schizophrénie ambiante sur ce sujet : tout le monde voudrait une route bucolique dans la plaine mais chacun veut trouver au plus près de chez lui tous les biens de consommation possibles. Les propriétaires de terrains veulent que le leur soit constructible, mais pas que leur acheteur puisse construire. Mais nous ne pouvons pas être une banlieue-dortoir, nous avons besoin d’activité, et d’ailleurs une part croissante (toujours minoritaire mais régulièrement croissante) de nos actifs travaille sur place au lieu d’aller travailler (et de consommer) dans les Alpes-Maritimes. Freiner l’évasion commerciale est un enjeu majeur pour le pays de Fayence. 

Il ne m’a pas échappé qu’il y avait déjà de nombreux magasins de grande distribution sur notre territoire. C’est là que la différence entre un transfert d’enseigne et la création d’une nouvelle est décisive. S’il s’était agi de l’arrivée d’une enseigne nouvelle, j’aurais fait ce qui est fait en mon pouvoir pour la décourager, ne serait-ce que par solidarité avec les commerces existants de la même gamme. C’est d’ailleurs ce que je réponds à ceux qui commercialisent ce type de locaux et qui me demandent mon avis sur le type d’enseigne : j’essaie de ne pas contribuer à la venue d’enseignes qui concurrenceraient des voisins installés depuis longtemps. Je ferai de même pour les locaux du LIDL actuel qui va être re-commercialisé. D’ailleurs, quand le Carrefour Market de Callian a ouvert ses portes, je n’ai pas caché à sa direction que le projet de transfert du LIDL était en projet, et tout s’est fait en pleine connaissance de cause. 

En l’espèce, il ne s’agit pas de l’arrivée d’une enseigne nouvelle, mais du transfert d’une enseigne existante. Cela s’accompagne certes d’une augmentation de la surface commerciale : des 936 m2 du magasin actuel aux 1682 m2 du magasin futur. Cela s’accompagne d’un saut qualitatif, qui accompagne la montée en gamme de l’enseigne, et qui se traduira par une architecture aux accents contemporains, semblable à celle du magasin que l’enseigne a ouvert au Tignet. Selon l’évolution des recours, qui sont systématiques sur ce type de dossier, il s’agit d’un établissement qui vise une ouverture au début 2022. La commune de Callian a ce délai pour régler le problème de la circulation afférente, qui doit être fluidifiée pour que l’ensemble fonctionne convenablement.