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20 ans au Département : un bilan

Le 1er juillet dernier, s’est achevé mon troisième mandat consécutif auprès de la collectivité départementale. Les deux premiers en tant que conseiller général, et le troisième depuis 2015 en tant que conseiller départemental. J’ai eu l’honneur lors du premier mandat d’assumer la délégation des transports, et j’ai porté la création du réseau VarLib, dorénavant remplacé par le réseau Zou depuis la transmission de la compétence à la Région. Promu vice-président en 2008, j’ai eu la charge des questions environnementales, et j’ai eu l’honneur de conduire toute la démarche des plans déchets ménagers et BTP du Département, ce qu’ont parfois tendance à oublier tous ceux qui me distribuent des leçons dans ce domaine. Enfin qui m’en distribuaient, puisque par un providentiel hasard, les calicots anti-Fontsante ont disparu juste après les élections…

Sur ces vingt ans, un peu plus de 75 M€ ont été distribués aux communes du Pays de Fayence. J’entends par là pour la période 2001-2015 les huit communes de l’ancien canton de Fayence puis depuis 2015 les neuf communes du pays de Fayence, Bagnols inclus. Ne figurent pas dans ce décompte les subventions perçues par Bagnols entre 2001 et 2015. N’y figurent pas non plus, les aides versées depuis 2015 aux deux communes de la moitié sud du nouveau canton : Puget sur Argens et Roquebrune sur Argens, en application de la méthode de travail convenue avec ma binôme Josette Mimouni. Pour que ces chiffres soient incontestables, le détail intégral de l’ensemble de ces dotations et subventions dans un fichier Excel téléchargeable ci-dessous. 

Sa lecture permet de mesurer combien le Département reste un partenaire incontournable du quotidien des projets structurants des collectivités locales. On y voit aussi à quel point l’idée selon laquelle les subventions seraient réservées à l’aire Toulonnaise ou au littoral est une idée reçue mais fausse. Le volume global d’aide annuelle aux communes est en ce moment d’un peu plus de 30 millions d’euros ce qui signifie 30 € par varois en moyenne. Or, on voit des communes de 1000 ou 2000 habitants de notre territoire recevoir chaque année, plus de 100 000 € de subventions : quand Mons perçoit une subvention de 100 000 €, ce n’est plus 30 € par varois mais 100 € par monsois. Il n’y a pas de moyen plus clair d’illustrer les efforts du Département vers la ruralité. 

Pour rester dans l’approche quantitative de ce travail et de ce bilan, il faut aborder la question des routes. Pendant ces 20 ans, 13 M€ de travaux routiers ont été mis en œuvre et 6 M€ consacrés aux enrobés. La sécurité et le fonctionnement de nos axes principaux se sont trouvés considérablement améliorés par l’arrivée de 11 ronds-points. Sept d’entre eux sur la RD 562, c’est à dire en allant de l’est vers l’ouest : la Colle Noire, la Barrière et Fondurane à Montauroux, Agora à Callian, Tire Bœuf à cheval sur Callian et Tourrettes, les Caïs à Tourrettes et les Quatre Chemins à Fayence. Et les quatre restants sur la RD 563 : collège Marie-Mauron et lieu-dit Pelassy et sur la RD 56 : près la maison du garde-barrière entre Tourrettes et Callian et à l’intersection de la RD 37 vers Montauroux. 

Par ailleurs, trois ronds-points sont en préparation et vont sortir des tuyaux : celui du Leclerc à Montauroux qui remplacera l’actuelle version provisoire et celui du lieu-dit Vincent un peu plus loin pour parfaire le fonctionnement du précédent. Et enfin, un sur la RD 19 au croisement de la route menant à l’aérodrome. Ce n’est sans doute pas faire preuve d’autosatisfaction que de considérer que ce bilan est parlant. 

Il y aurait beaucoup d’autres sujets et actions à évoquer, mais je me contenterai ici des collèges dont j’ai eu la joie de voir aboutir le second, celui de Montauroux, pendant mon premier mandat. Je me suis efforcé d’y être présent le plus souvent possible, à chaque conseil d’administration et le dernier temps de cet article est aussi un volet humain du bilan. Être élu départemental dans la ruralité, c’est s’engager moralement à participer à un nombre considérable d’évènements, sportifs, associatifs, politiques et culturels, pour ne citer que ceux-là. C’est donc aussi accepter de ne conserver pour une éventuelle vie professionnelle et une éventuelle vie privée qu’une place très ténue qu’elle ne peut décemment répondre aux attentes d’un conjoint ou d’un enfant, sans compter le poids qu’exerce sur ce temps qui reste la charge mentale résiduelle. C’est notamment en ce sens qu’on peut dire que vingt ans de vie publique départementale peuvent se suffire à eux-mêmes. Je souhaite aux nouveaux élus du territoire de l’épanouissement et du succès, même si je sais que le contexte général leur rendra la tâche bien difficile.